Dans ce 15ème tome, Agatha Raisin s’est enfin décidée à ouvrir sa propre agence de détectives, et il ne faut pas longtemps pour que la première affaire arrive à son bureau. En effet, Mrs Laggat-Brown a besoin des services d’Agatha pour découvrir qui menace de mort sa fille Cassandra.

J’ai beaucoup aimé l’effervescence que l’on trouve dans ce tome, même si l’histoire est toujours aussi farfelue. Suite au succès que connaît l’agence, des personnages secondaires entrent en scène, parmi lesquels un ancien policier à la retraite, et Emma Comfrey, sa secrétaire, qui n’est autre que la nouvelle occupante du cottage voisin. Sans compter la présence du délicieux Sir Charles Fraith, qui m’avait manqué, ou encore celle de Roy Silver, son ancien assistant dans la communication. 

Avec « Bal fatal », M.C. Beaton apporte un souffle de nouveauté et de peps aux enquêtes d’Agatha Raisin. Une intrigue bien menée, avec laquelle j’ai encore une fois passé un agréable moment de lecture. Lire la chronique.

Au départ, j’ai cru que cette enquête serait trop difficile à lire, il est quand même question de femmes méchamment torturées. Mais dès que Venturi entre en scène, je n’ai plus voulu lâcher l’affaire. C’est-à-dire que j’aime beaucoup ce personnage, son caractère, son humour, sa répartie. Il faut le supporter le « ‘ »cowboy” parfois, je vous l’accorde, heureusement Olivia Montalvert a le tempérament qu’il faut pour travailler à ses côtés. Brillante, d’une grande finesse d’esprit, elle aussi a beaucoup d’humour et sait faire preuve d’autodérision. Un duo qui fonctionne à merveille.

L’intrigue est un peu sordide, mais je l’ai trouvé rondement menée. Pourquoi ces femmes ? Y-a-t-il un lien entre elles ? Pourquoi les torturer ? Sans être haletant, le rythme est parfaitement maîtrisé. J’ai beaucoup aimé l’enquête parallèle menée par cet autre flic. Quelles sont ses motivations ? On ne tarde pas à s’en douter, ce qui rend ses investigations encore plus intéressantes à suivre, car il a un petit coup d’avance.

Pour conclure, “Hurlements” est un thriller qui m’a captivée de bout en bout, et j’ai été ravie de retrouver ce duo d’enquêteurs hors pair.

Nous sommes au XIXe siècle et Napoléon a conquis une bonne partie de l’Europe. Seulement, il n’a pas réussi cette prouesse uniquement grâce à son armée. Il a reçu l’aide d’un sorcier puissant, du nom d’Élégast. Nul ne connaît son origine mais beaucoup aimeraient le voir tomber, et avec lui l’empereur dictateur.

Dans cette histoire, nous suivons différents protagonistes, chacun ayant des intérêts et des objectifs divers. Parmi eux, Éthelinde et Ludwig, les deux héros au sens noble, dont l’histoire reste encore nimbée de mystère.

J’ai particulièrement apprécié l’ambiance de ce roman, sombre et mystique. Il semble qu’on ne puisse se fier à personne en ce monde. La population se mure dans son silence, les différents corps d’armée ne s’entendent guère, la Garde du Sorcier abusant souvent de son statut pour s’adonner à des comportements répréhensibles. Des alliances et des complots ont lieu dans l’ombre, mais une réalité reste commune à tous ces jeux de pouvoirs, quoi qu’il advienne, c’est toujours le peuple qui trinque.

En plus de souffrir des mêmes maux qu’avant la révolution, le peuple doit vivre dans la peur d’une magie obscure et de son mage tout-puissant. Une magie avec laquelle sont arrivées de mystérieuses bulles noires, d’où surgissent de terrifiantes créatures surnaturelles.

Ce premier tome d’Ars Obscura m’a séduite par son univers dense et son atmosphère occulte. Un roman dont les mystères m’ont mis l’eau à la bouche. J’ai hâte de poursuivre avec le tome 2.

Ce roman nous plonge dans un huis clos au fond d’un puits entouré par une forêt. Deux frères, le Grand et le Petit, s’y trouvent coincés depuis peu. On ne connaît pas leur histoire, qui ils sont, ni comment ils sont tombés dedans, mais on va les suivre dans leur survie.

Les jours passent, je ne saurais dire combien exactement, tellement le temps semble infini dans cet abîme de ténèbres. Si le roman est sans aucun doute allégorique, j’ai davantage été saisie par l’incroyable force des émotions ressenties. Plus on avance dans l’histoire, plus la lecture devient oppressante, physiquement et psychologiquement. L’environnement est hostile, l’attente éprouvante, les nuits angoissantes.

« Le Puits » est un roman court mais doté d’une tension indescriptible, d’une force et d’une intensité insoupçonnées ! Par ailleurs, je tiens à souligner l’incroyable qualité de cette écoute signée Multisonor. Un livre audio qui m’a subjuguée sur tous les plans (qualité sonore, qualité de l’interprétation, originalité de l’adaptation). Magistral ! Lire la chronique.

Pour ce deuxième tome des enquêtes de l’aliéniste, Jean-Luc Bizien nous emmène dans l’effervescence du Paris de 1889, où a lieu la troisième exposition universelle. Quand un agent de police tombe sur le cadavre d’un malfrat et d’une main de femme momifiée, on appelle la Sûreté à la rescousse, à savoir les inspecteurs Mesnard et Desnoyers.

J’ai retrouvé avec plaisir tous les protagonistes de cette série policière, à commencer par nos deux inspecteurs, qui forment un duo toujours aussi attachant. Ces derniers ne vont pas hésiter à chercher de l’aide auprès de spécialistes pour résoudre cette enquête, notamment de notre aliéniste Simon Bloomberg, parce que, « dans cette histoire de fous, le médecin pouvait leur apporter une aide inestimable. »

L’illusion et la misdirection sont le fil rouge de cette enquête, et c’est main dans la main (quel subtil jeu de mots), que cette fine équipe finira par percer tous les mystères de cette histoire.

J’ai retrouvé dans cette « Danse macabre » tout ce qui m’avait réjouie dans le premier tome de la série, une ambiance mystérieuse et gothique, des personnages attachants et une intrigue captivante. Un cocktail idéal pour passer un bon moment de lecture ! Lire la chronique.

Demi est embauchée par Cal Penwith pour l’aider à redonner vie à Kilhallon Holiday Park, à l’abandon depuis le décès son père. Il a bien l’intention d’en faire un site « autosuffisant et respectueux de l’environnement », l’endroit rêvé pour passer ses vacances. Un projet de longue envergure, qui va sans aucun doute demander beaucoup d’investissement, de compromis et de bonne volonté pour espérer voir le jour. Heureusement, il pourra compter sur Polly, l’ancienne gérante de Kilhallon Park, sur Demi, son nouveau bras droit, et son chien Mitch.

Avec « Un été au café des Cornouailles », j’ai passé un moment de lecture sympathique et agréable. Un roman qui correspond parfaitement à ce que j’attends de ce genre de lecture : des personnages attachants, une ambiance plaisante, des bons sentiments et une pointe de romance en toile de fond. Une recette qui a fait ses preuves et qui m’a donné envie de découvrir la suite, qui se passe à Noël.

Avec « Les guerriers de l’hiver », Olivier Norek nous plonge dans une Guerre d’Hiver assez peu connue du grand public, celle qui a vu s’affronter russes et finlandais durant cent cinq jours, entre novembre 1939 et mars 1940.

Contrairement à ce que j’imaginais, ce roman n’a pas été éprouvant à lire car il est davantage axé sur les faits plutôt que sur les émotions. Bien sûr, l’immense talent d’Olivier Norek fait qu’on ressent sensiblement le froid extrême, l’éclatante blancheur du paysage, et la tragédie qui se déroule sous nos yeux, jour après jour.

Grâce à ce roman, j’ai découvert tout un pan de l’histoire que j’ignorais. J’ai admiré le courage de ce tout petit pays qu’est la Finlande, capable de tenir tête au géant Russe.

Un récit magistralement raconté par Olivier Norek, qui m’a captivée du début à la fin.
La version audio, lue par Thierry Blanc, m’a permis de m’immerger totalement dans l’histoire. Il faut dire qu’il est formidable et que l’écoute est fantastique ! Lire la chronique.

Employée au service d’une famille bourgeoise, la petite bonne va s’occuper de son patron, un rescapé de la première guerre à la gueule cassée, durant quelques jours. L’autrice nous plonge avec délicatesse dans l’intimité de trois êtres, la petite bonne, Monsieur, et Madame, et met l’accent plus particulièrement sur la relation qui se tisse entre Monsieur et la petite bonne. Lui, malheureux, blessé au dedans comme au dehors, qui s’amuse à tester la résistance de la petite bonne. Elle, méfiante, un peu déstabilisée au départ, mais coriace et profondément humaine. Et puis, il y a Madame, qui s’est vouée corps et âme à son mari depuis son accident, sans répit ni plainte, et qui se retrouve contrainte par Monsieur à partir quelques jours à la campagne pour renouer avec la vie et ses semblables.

« C’est trop facile
Il ne l’aura pas comme ça
par le dégoût
C’est trop évident
Elle a déjà su résister
à la pitié
à la menace
à la colère
Si le jeu continue
la répulsion ne marchera pas
Pas sur une fille comme elle »

« La Petite Bonne » est une histoire qui m’a beaucoup émue et avec laquelle j’ai passé un très beau moment. Je ne sais comment expliquer ce que j’ai ressenti lors de cette lecture. Il y a ces deux êtres qui s’apprivoisent, qui apprennent à se connaître, à se comprendre, et puis il y a cette écriture, si belle, qui dévoile toute la franchise et la profondeur des pensées des protagonistes. C’est beau, c’est fort, c’est intime et touchant, et en même temps tout en simplicité. Magnifique ! L’une de mes plus belles lectures de l’année !

Au début du XXe siècle, un tueur en série surnommé “le vampire spiritualiste” sévit dans la ville de Londres, laissant derrière lui des victimes exsangues. Mais, lorsque Lily, une jeune femme qui a la capacité de prévoir l’avenir, a une vision de la mort de son amie Estelle dans les mêmes circonstances, elle décide de tout faire pour empêcher que cela se produise.

« Lily avait fini par accepter la vérité : elle n’aurait jamais aucune influence sur ses prémonitions. Il ne s’agissait ni d’un don ni d’une responsabilité, seulement d’une malédiction, son propre tourment personnel. »

J’ai trouvé l’atmosphère particulièrement réussie et les protagonistes très intéressants et attachants. Si certains aspects sont prévisibles, notamment d’un point de vue relationnel, l’intrigue est plutôt bien menée et digne d’intérêt. Il y a un bel équilibre entre le côté historique, qui est assez crédible, et le côté un peu plus fantastique.

« La prophétesse » est un polar historique à l’ambiance steampunk, qui m’a fait passer un excellent moment. Le genre d’histoire que je ne peux pas lâcher et que je prends plaisir à savourer et à faire durer.

C’est un livre audio qui était inclus gratuitement dans mon abonnement Audible, et je suis ravie de l’avoir découvert. L’écoute a été un pur régal, grâce à l’excellente interprétation d’Adélaïde Poulard. D’ailleurs, cela fait deux mois que je l’ai écouté, et j’y pense encore souvent. Il est temps que je découvre le deuxième tome !

Une lecture jeunesse que j’ai trouvé intéressante, avec de bonnes idées et une intrigue plutôt séduisante. Mais j’ai trouvé qu’elle était un peu inégale au niveau du rythme et qu’elle manquait un peu de suspense concernant certaines situations « délicates » que pouvaient vivre les protagonistes. Après, je ne suis pas le public cible, c’est pour cette raison que je ne m’attarde pas sur ces points, car en vérité, les idées et les thématiques abordées sont tout de même originales et assez fortes, tout comme la protagoniste principale et d’autres dont l’importance se révèle plus tard dans le récit.

Milan est un adolescent français des années 1990, dont la mère est née au Rwanda. Pourtant, ce n’est qu’en 1994 qu’il prend conscience de la tragédie que connaît le pays, par le biais du journal télévisé. 

J’ai beaucoup aimé découvrir le Rwanda avec les yeux de Milan. Alors que les pages et les années défilent, on plonge avec une vive émotion dans l’histoire du Rwanda, marquée par la discrimination envers les Tutsis. Une haine qui a véritablement pris sa source dans les années 1950, par la faute des colons, et qui a perduré de façon dramatique jusqu’à conduire au génocide de 1994. 

« Jacaranda » est aussi un roman plein de poésie, à la fois bouleversant et porteur d’espoir. Un livre magnifique, admirablement raconté, de ceux qui laisseront leur empreinte à vie dans mon coeur de lectrice.

Et voilà, j’ai enfin lu le dernier tome de la saga Niels Hogan qu’il me restait à lire ! J’ai été ravie de retrouver Vieux Bob, Niels, Lizzie et Malko, même si c’était encore une fois dans de drôles de circonstances. On peut dire que la vie n’est pas aussi tranquille qu’il n’y paraît près de l’étang de Thau. En effet, un meurtre a été commis et nos amis vont une nouvelle fois se trouver impliqués, malgré eux ou pas, dans cette étrange histoire.