Chronique – Le premier jour du reste de ma vie de Virginie Grimaldi

Le premier jour du reste de ma vie de Virginie Grimaldi

Contemporain, Feel Good

Date de lecture : 4-6 oct. 2023

J’apprécie beaucoup les romans de Virginie Grimaldi, et depuis que je l’ai découverte avec Il est grand temps de rallumer les étoiles, j’essaie de lire toute sa bibliographie. J’ai commencé par ses derniers romans avant de m’attaquer à ceux de ses débuts. Le premier jour du reste de ma vie était dans ma PAL depuis longtemps et je suis ravie de l’en avoir enfin sorti, car il a parfaitement correspondu à mes attentes du moment.

Note : 7.5 sur 10.

Parce que la vie, c’est comme un tour de magie. Quand on est enfant, on ne voit que le devant de la scène. C’est fabuleux, on s’émerveille, on se pose des questions, on a envie d’en savoir plus. Et puis, on grandit. Peu à peu, les coulisses se dévoilent, on réalise que c’est compliqué. C’est moins joli, c’est même parfois moche, on est déçu. Mais on continue quand même à s’émerveiller.

Virginie Grimaldi, Le premier jour du reste de ma vie

Marie, la quarantaine, est mariée à Rodolphe, avec lequel elle a deux grandes filles adolescentes. Ses journées sont marquées par la routine d’un quotidien monotone, tandis que son mari occupe son temps entre son travail et ses maîtresses. Lasse de cette vie et de cette solitude, Marie décide de tout plaquer le jour de l’anniversaire de Rodolphe, laissant derrière elle une simple lettre. C’est ainsi qu’elle part sur un paquebot, pour trois semaines de croisière autour du monde. Un séjour qui va changer sa vie.

J’ai dévoré cette lecture, qui m’a fait un bien fou ! Je me suis attachée sans compter aux trois protagonistes, si différentes les unes des autres. Trois femmes, qui ne se connaissaient pas avant de se retrouver sur le même bateau de croisière, et qui vont nouer des liens indéfectibles pour notre plus grand plaisir. J’ai beaucoup aimé suivre leurs péripéties.

D’abord, il y a Marie. Nous connaissons un peu son histoire et nous savons à quel point elle a besoin de se retrouver seule avec elle-même, et de prendre soin d’elle. Elle vit une période difficile, et une petite introspection s’impose. Plus on en apprend sur sa vie, plus on comprend sa décision de partir. Il faut dire que son mari semble être est un vrai pervers narcissique, doublé d’un manipulateur. Mais on sait bien aujourd’hui que l’un va rarement sans l’autre. « Enfermée entre les quatre haies de sa maison de banlieue, elle n’avait de contacts qu’avec le facteur (quand il y avait un recommandé), la caissière d’Intermarché, Marinette, la vendeuse de laine, et madame Salim, la voisine d’en face. Finalement, ses relations les plus poussées, elle les entretenait avec Rachel et Ross, Bree Van de Kamp et autres Meredith Grey. Avec eux, c’était bien plus facile. »

Puis, il y a Anne, le début de la soixantaine. Pour elle, c’est différent, elle vit un grand chagrin d’amour et elle a le cœur en miettes. Elle s’est séparée de l’homme de sa vie, Dominique. Le vrai, le seul et unique grand amour. Une difficulté à traverser, un manque de communication et voilà qu’on dit ou fait des choses qu’on regrette et qu’on se retrouve à panser ses blessures sur un bateau de croisière. « Anne pensait que leur entente harmonieuse durerait toujours. Leur couple n’avait jamais connu de déchirure, tout au plus quelques accrocs vite raccommodés à force de discussions. Ils étaient un modèle pour leurs amis et se répétaient souvent qu’ils avaient de la chance de s’être trouvés. Être ensemble était leur définition du bonheur. » Mais pour elle, on a de l’espoir, car elle s’est dégotée deux amies de choix, qui ne manquent pas d’idées pour l’encourager. C’est le personnage qui m’a le plus touchée.

Et pour finir, il y a Camille. La jeune et jolie Camille ! La vingtaine, c’est une croqueuse d’hommes invétérée, qui a bien l’intention d’en goûter un à chaque port. D’ailleurs, elle tient un blog où elle raconte ses aventures, ce qui passionne ardemment ses lecteurs. Pourtant, derrière l’apparente légèreté de son comportement, la jeune femme cache bien des blessures. Camille a un moral d’acier, une joie quasi sans faille et une répartie qui fait sourire. Une combinaison essentielle pour affronter la vie !

J’avais besoin et envie d’une histoire optimiste et c’est exactement ce que j’ai trouvé dans « Le premier jour du reste de ma vie ». Un roman drôle et rafraîchissant, à la recette peut-être un peu classique, mais agrémentée du style et de l’humour de Virginie Grimaldi.

Infos et Quatrième de couverture

Le premier jour du reste de ma vie de Virginie Grimaldi
Éditeur : City Éditions – Parution : 21/01/2015 – 288 pages – ISBN: 9782824605395 – Genre : Contemporain, Feel Good.
📘Disponible en poche chez Le livre de poche, 2022
🎧Disponible en audio chez Audible, 2015

Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : décoration de l’appartement, gâteaux, invités… Tout, y compris une surprise : à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin.
Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière pour faire le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois loufoques, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par ce voyage au bout du monde.

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Cet article a 14 commentaires

  1. J’entends énormément parler de ce roman. Dans les groupes facebook de lecture dans lesquels je suis, beaucoup de gens le recommandent aux personnes qui cherchent un livre qui fait du bien. Même si ce n’est pas dans mes lectures habituelles, il faudrait que je tente quand même.

    1. Caroline

      Ce n’est pas mon préféré de l’autrice, mais franchement c’est vraiment une lecture chaleureuse, où l’on sait d’avance comment ça va se terminer et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle met du baume au coeur ! 😊

  2. Mathilde

    Ce livre me tente bien, surtout qu’il a l’air assez léger ! Il a l’air beaucoup plus feel-good que Il est grand temps de rallumer les étoiles, non ? C’est l’impression que j’ai 🙂

    1. Caroline

      Je dirais que c’est à peu près pareil. Il y a quand même les « blessures » de chaque personnage, comme dans « Rallumer les étoiles », mais le ton reste quand même optimiste. 😊

      1. Mathilde

        C’est donc une lecture parfaite pour se changer les idées 😀

  3. Un bon moment de lecture, optimiste, ça ne peut que faire du bien ! C’est un titre de l’autrice qui me tente bien… surtout avec un personnage (sûrement très secondaire) qui s’appelle Marinette 😛

    1. Caroline

      En ce moment, j’ai souvent envie de lectures optimistes, ou tout du moins légères, Agatha Raisin, Hannah Swensen et Virginie Grimaldi. 😁 Ce n’est pas mon préféré de l’autrice mais il a vraiment correspondu à ce que j’attendais.

  4. En lisant ta chronique, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec « Quand la reine chante, les abeilles dansent » de Véronique Maciejak (sorti en 2021). Une mère de famille, se sentant seule et débordée par la routine, qui décide de faire un séjour pour se retrouver. Elle va elle aussi rencontré d’autres femmes, dont une plus jeune ayant des blessures bien ancrées. Mais ce qui me frappe d’autant plus c’est que le personnage principal s’appelle aussi Marie et a la quarantaine. Alors même si c’est un roman de développement personnel, je me demande maintenant si Véronique Maciejak ne serait pas fan de Virginie Grimaldi au vu des similitudes que j’aperçois. 🤭 En tout cas je ne connais pas encore Virginie Grimaldi mais il faudrait que je tente un jour, ses livres semblent agréables et lumineux. 🙂

    1. Caroline

      Ah oui, je suis allée voir le résumé suite à ton commentaire et vu ce que tu m’en dis, c’est vrai qu’il y a quelques similitudes. 😊 Quant à Virginie Grimaldi, ses livres me paraissent comme tu les décris, « agréables et lumineux ». Si tu as envie de tenter un jour, il existe aussi la bd adaptée de son roman « Et que ne durent que les moments doux »❤️. Je ne l’ai pas lue mais j’imagine que ça peut être une incursion sympa dans l’univers de l’autrice.

      1. Oh c’est drôle que tu me présentes cette BD, j’ai justement eu la publicité sur Babelio aujourd’hui. 🙂 C’est vrai que c’est une bonne alternative, merci du conseil, j’y penserais. Mais j’ai bien envie de découvrir les mots de l’auteure. 😊

  5. Une lecture optimiste, en ce moment, ça m’attire bien ! J’ai prévu un autre roman de l’autrice ce mois-ci mais je garde bien ce titre en tête.

    1. Caroline

      Lequel as-tu prévu ? Pour ma part, j’essaie d’avancer un peu dans sa bibliographie avec un livre par mois. Pour le prochain, j’aimerais bien découvrir « Il nous restera ça ».

        1. Caroline

          C’est le tout premier que j’ai lu d’elle. 😁

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