Comme une image de Magali Collet
Thriller
Date de lecture : 10-11 oct. 2022
Ne jamais se fier aux apparences
De Magali Collet, j’avais lu « Les yeux d’Iris », que j’avais beaucoup aimé. Aussi, lorsque je suis tombée sur ce roman en lisant les chroniques de mes blogueurs favoris, je n’ai pu m’empêcher de vouloir découvrir cette histoire. Il faut dire que la couverture donne déjà le ton ! Puis, j’aime assez les romans que propose cette maison d’édition, souvent addictifs et captivants.
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Lalie est une enfant adorable, polie, douce, brillante… seulement en apparence. Elle est beaucoup plus intelligente que la moyenne mais déploie des trésors d’ingéniosité pour le cacher à son entourage, pour se fondre dans la masse. Aux adultes, elle montre son visage d’ange, mais certains de ses camarades les moins chanceux subissent de plein fouet sa perversion. Car cette enfant, aux manières si parfaites, est absolument déstabilisante. Une manipulatrice qui vous donnera bien des sueurs froides. Et gare à ceux qui auront le malheur de la percer à jour !
Racontée la plupart du temps du point de vue de Lalie, cette histoire met le lecteur dans une position délicate et malaisante. Dès le départ, nous sommes les témoins privilégiés de son esprit tordu, contraints d’assister aux situations les plus horribles. L’aisance avec laquelle cette fillette trompe son monde suscite une profonde angoisse, tout au long du roman. A chaque page tournée, la pression monte jusqu’à devenir insoutenable.
Pourtant si on ne la connaissait pas, on lui donnerait « le bon Dieu sans confession », tout comme cette vieille dame qui observe les enfants à la sortie des classes et pour qui Lalie s’apparente à une princesse. Sa personnalité perturbée – machiavélique, si j’osais le mot – semble s’être révélée suite au divorce de ses parents. Ce nouveau contexte familial, dysfonctionnel, a déstabilisé tout son univers, brisant par la même l’apparente maîtrise de soi qu’elle avait réussi à ériger jusque-là. Dès lors qu’elle n’a plus l’énergie nécessaire pour donner le change au quotidien, son « Moi » profond ressurgit, laissant libre cours à sa psychopathie.
Ce qui est dérangeant chez cette enfant, c’est qu’elle a une conscience aigüe du comportement humain et qu’elle sait s’adapter en conséquence. Une caractéristique qui lui permet de se sortir à merveille de chaque situation épineuse, et ce même lorsqu’elle est directement mise en cause. Son manque total d’empathie m’a noué le ventre et même coupé le souffle. D’autant plus que les adultes ne peuvent se résoudre à penser qu’une telle enfant puisse avoir une once de mal en elle. La pauvre, elle a sûrement une bonne raison d’avoir mal agi ! Plaît-il ! Je vous assure que j’en ai eu des frissons et que plus d’une fois j’aurais voulu hurler « Ouvrez les yeux, bon sang ! »
Quoi que vous puissiez imaginer à propos de Lalie, vous êtes certainement bien loin du compte !
Ce roman est bref mais éprouvant. Il m’a remuée et angoissée, aussi je n’ai pas pu le lâcher, chaque page tournée invitant à lire la suivante. Une chose est sûre, je n’oublierai pas Lalie de sitôt. Un excellent thriller, que je vous conseille vivement de découvrir.
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Infos et Quatrième de couverture
Comme une image de Magali Collet
Édition : Taurnada – Parution : 06/10/2012 – 246 pages – ISBN: 9782372581080 – Genre : Thriller.
« Lalie a 9 ans, un teint de pêche et des joues roses. Elle a aussi deux frères et des chatons, une belle-mère et deux maisons. C’est une enfant intelligente et vive, une grande soeur attentionnée et une amie fidèle. C’est la petite fille que chacun aimerait avoir. D’ailleurs, tout le monde aime Lalie. Tout le monde doit aimer Lalie. C’est une évidence. Il le faut. »
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Quel livre !
Oh oui ! J’y pense encore.
A chaque fois que je lis un avis sur ce roman, je ne peux m’empêcher de penser au film « Esther » avec cette jeune fille adoptée qui semble pleine de bonne manière mais cache bien son jeu. Et ta chronique m’en donne encore plus l’effet ! 🤭 Il a l’air très bon ce roman, merci pour ton retour 🙂
Ah oui, j’ai vu ce film ! Oui, le côté perturbé de l’enfant y fait penser. Mais chez Magali Collet, ce qui est dérangeant c’est que ça semble extrêmement réaliste. C’est ce qui rend le thriller si stressant.
J’en prend bonne note 😉
Très belle chronique, ça donne envie ! j’ai déjà noté d’elle « La cave aux poupées » et « Les yeux d’Iris »… une autrice qu’il faut absolument que je découvre un jour 🙂
Merci Céline ! Je n’ai pas lu « La cave aux poupées » car j’avais peur que cette lecture soit trop malsaine pour moi. Mais j’ai beaucoup aimé « Les yeux d’Iris » et celui-ci. Une autrice à découvrir si on aime les thrillers.
Ce livre est dans ma PAL et comme d’habitude tu en parles tellement bien que je le lirais bien tout de suite si je n’avais un tas de lectures communes pour le Black November
Merci Hedwige ! J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi. Je vais en garder un bon souvenir.
C’est la deuxième chronique que je lis sur ce livre, il a l’air incroyable!
Oui, franchement j’ai passé un excellent moment de lecture !
Il a l’air captivant et terrifiant à la fois ce thriller ! L’autrice semble jouer à merveille sur le fait qu’il est toujours difficile de croire un enfant capable du pire et de perversion…
Oui, je l’ai trouvé vraiment captivant. Heureusement qu’il est court, car il est tout de même éprouvant à lire.