Chronique – Chantage au presbytère de M.C. Beaton

Agatha Raisin enquête, tome 13 : Chantage au presbytère de M.C. Beaton

Cozy Mystery

Date de lecture : 24-26 oct. 2023

Quand j’ai envie d’une enquête légère et amusante, j’appelle souvent Agatha Raisin à la rescousse car je sais que je passerai indéniablement un agréable moment de lecture. Encore une fois, mes attentes ont été comblées !

Depuis le temps que je vous parle de cette britannique un peu farfelue, je suppose que vous commencez à la connaître. Désormais, j’apprécie d’autant plus mes petites pauses dans les Cotswolds, que je n’ai plus à subir la présence de James Lacey, un personnage que je ne supportais pas. D’ailleurs, j’espère que celui-ci ne réapparaîtra plus dans la vie d’Agatha !

Ce que j’apprécie beaucoup dans les enquêtes d’Agatha Raisin, et dans les cozy mysteries en général, c’est le côté petit village anglais où tout le monde se connaît. Un décor plaisant digne d’Inspecteur Barnaby mais qui possède aussi ses travers, sinon il n’y aurait pas matière à enquêter.

« Le vicaire était TRÈS beau. Il se tenait debout devant l’autel, dans un rai de lumière qui illuminait ses boucles dorées, sa peau claire, ses grands yeux bleus et sa bouche parfaite. »

Dans Chantage au presbytère, Agatha va enquêter sur la mort du nouveau vicaire de Carsely, pour rendre service à son amie Mrs Bloxby. En effet, le très charismatique M. Delon a été assassiné et les mauvaises langues soupçonnent leur bon vieux pasteur d’avoir succombé à la jalousie et éliminé son rival. Mais Agatha n’y croit pas une seconde et pourrait bien nous démontrer que les apparences sont parfois trompeuses.

Notre ancienne londonienne évolue davantage à chaque tome, subtilement certes, mais assez pour gommer peu à peu son côté parfois superficiel. Je la trouve de plus en plus attachante et humaine, malgré son manque de tact et ses paroles sans filtre. C’est une femme sans cesse complexée par son âge et par son poids, et obsédée par un ex-mari qui ne la mérite pas. Elle a le don de se fourrer dans des situations rocambolesques voire carrément dangereuses. Mais n’est-ce pas pour cela qu’on l’aime ?

« Et voilà, pensa-t-elle avec amertume. James en avait tout simplement eu assez d’elle et il avait utilisé le monastère pour s’affranchir de son mariage. Plus jamais, au grand jamais, elle ne tomberait sous le charme d’un homme, et cela valait notamment pour son voisin, John Armitage. »

Une enquête plutôt brillante, riche en rebondissements et habilement menée par notre quinquagénaire dynamique et son voisin de cottage, l’écrivain John Armitage. Ce dernier est tout de même bien plus agréable que son prédécesseur, même si on retrouve chez lui certains de ses travers. Toujours est-il qu’Agatha et John forment un duo aussi charmant que drôle !

Pour conclure, Chantage au presbytère a comblé toutes mes attentes. Une lecture divertissante et une intrigue bien ficelée, couronnée d’une pointe d’humour britannique. Idéal pour se changer les idées ! Cette série reste une valeur sûre pour les amatrices et amateurs de cozy murders.

Infos et Quatrième de couverture

Éditeur : Albin Michel – Parution : 31/10/2018 – 306 pages – ISBN/ASIN: 9782226435538 – Genre : Cozy Mystery.
Titre original : Agatha Raisin and the Case of the Curious Curate
🎧En audio, chez Audible, 2018

Larguée (une fois de plus) par James Lacey, délaissée par son voisin en qui elle mettait ses derniers espoirs, Agatha Raisin déclare la guerre aux hommes en faisant voeu de chasteté… Jusqu’à sa rencontre avec le tout nouveau et très sexy vicaire de Carsely, qui fait l’effet d’une bombe au village : les femmes se bousculent à l’église. Quant à notre Agatha, elle retrouve aussitôt la foi… Mais, damned !, voilà que le corps sans vie du vicaire est découvert dans le bureau de l’église. Qui a pu commettre ce geste sacrilège ? Le clergyman était-il trop beau pour être honnête ? C’est ce que découvrira peut-être Agatha qui, sans le savoir, vient d’ouvrir une véritable boîte de Pandore…
Avec plus de 800 000 exemplaires vendus, Agatha Raisin, l’héritière très spirituelle de Miss Marple version rock, a imposé sa personnalité loufoque et irrésistible. Vous reprendrez bien un peu de Worcestershire sauce dans votre thé ?

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Cet article a 10 commentaires

  1. Il faudrait vraiment que je me lance un jour dans cette série de cozy mysteries 😀

    1. Caroline

      Si tu apprécies ce genre, c’est quand même une série vraiment sympa. Il faut simplement accrocher au personnage d’Agatha, qui parfois ne fait pas l’unanimité. 😁

  2. Comme je n’ai lu aucun livre de cette série, je ne sais pas qui est James Lacey mais tu semblais vraiment ne pas l’apprécier 🤭 Son remplaçant a l’air d’être plus sympathique pour le moment, même si il a aussi quelques inconvénients 😉 Elle a l’air sympathique cette série !

    1. Caroline

      Franchement, c’est une série sympa, la seule que j’apprécie vraiment de cette autrice, n’ayant pas réussi à accrocher au premier tome d’Hamish McBeth.

    1. Caroline

      Oui, c’est une saga qui me change les idées instantanément. D’ailleurs, je n’ai jamais vraiment trouvé d’autres sagas cozy qui me procurent la même satisfaction. Je mets un peu à part Les détectives du Yorkshire, qui pour moi ne sont pas vraiment du cozy, mais que j’adore par dessus-tout. 😁

      1. Niveau évasion, je ne peux pas dire, mais niveau qualité d’écriture, j’ai apprécié bretzel et beurre salé. C’est très léger niveau intrigue mais c’est très bien écrit !

  3. Il faudrait que je prenne le temps de découvrir Agatha surtout si elle connaît une belle évolution 🙂

    1. Caroline

      Si tu aimes les cozy mysteries Audrey, ça pourrait te plaire, même si je sais qu’Agatha n’est pas un personnage que tout le monde aime. Il faut dire qu’elle a un drôle de caractère. Par contre, les enquêtes sont plutôt chouettes je trouve.

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