Noir de Koz
Policier
Ce roman est le 1er de la série Apocalypse. Il peut se lire indépendamment des autres.
« Enedis Pro, bonjour. Toutes nos lignes sont actuellement occupées et nous nous en excusons. Nous vous invitons à renouveler votre appel ultérieurement. Enedis Pro, bonjour. Toutes nos lignes… »
L’Ile-de-France se retrouve plongée dans le noir suite à l’explosion des transformateurs alimentant le réseau électrique. Heureusement, quelques endroits stratégiques disposent de générateurs de secours destinés à affronter temporairement ce type de problèmes. Mais qu’en est-il sur la durée ?
Dès le début, je me suis sentie pleinement immergée dans l’histoire. La mise en place de l’intrigue a ce petit quelque chose de cinématographique qui vous accroche instantanément. Trois jours, qui se découpent en heures et des scènes qui s’alternent, l’ensemble offrant un rythme effréné, avec l’impression d’être soi-même au cœur de l’action.
A travers ce récit, on observe avec quelle rapidité le monde peut sombrer dans le chaos suite à une défaillance électrique. L’obscurité nouvelle qui s’étend sur la ville est propice à libérer la noirceur des âmes. Incivilités, égoïsme, vols, agressions, armes à feu, le pire de l’humanité ne tarde pas à se révéler.
Mais tout ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg. En effet, il est aussi effrayant de constater que tout ce que l’on prend pour acquis dans notre confort moderne peut s’avérer handicapant et même dangereux en cas de dysfonctionnement ou de panne. Du feu tricolore, aux caméras de surveillance, en passant par les systèmes automatisés, pratiquement plus rien, de nos jours, n’est géré à l’échelle humaine. Je me souviens que dans le film Terminator 2, la bonne vieille serrure à clé de la prison hôpital psychiatrique a quand même sauvé la mise à Sarah Connor ! C’est de l’humour, mais vous voyez l’idée.
Face à l’ampleur de la situation, Hugo Kezer et son équipe du Bastion sont chargés de ramener l’ordre et de comprendre comment ces explosions ont pu se produire. Alors que la piste criminelle ne fait plus aucun doute, les différents services de police devront s’unir pour remonter le fil de cet acte minutieusement pensé et préparé. Je dis « s’unir », car il y a quelques ressentiments tenaces entre les membres et les services, ou tout du moins un manque flagrant d’atomes crochus, ce qui pourrait s’avérer handicapant pour la suite de l’enquête.
Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé les protagonistes de ce roman, et certains d’entre eux sont particulièrement attachants, les enfants notamment, mais aussi Mallard, l’un des malfrats. J’aime ces personnages un peu nuancés, pour lesquels, à défaut de s’identifier, on ressent tout de même une compassion sincère. Quant à Kezer, sa personnalité est assez classique pour un flic, mais ses méthodes quelque peu cavalières ne sont pas pour me déplaire. J’aime les enquêteurs qui sortent un peu des clous. A contrario, sa consoeur Gilardini est un peu trop hostile à mon goût et son attitude m’a laissé une impression de fausseté qui m’a agacée.
Comme chaque fois en rédigeant mon avis, je me suis demandé ce qui m’avait déplu lors de ma lecture. Eh bien, rien ne m’est venu à l’esprit. J’ai tout aimé, la construction, le rythme, l’intrigue, les sujets traités en fond et même les personnages.
Avec Noir, mon plaisir de lecture était à son paroxysme et finalement, c’est ce qui m’importe le plus lorsque je lis un roman. J’espère apprécier autant les deux prochains livres de cette série apocalyptique. Une lecture que je vous recommande vivement si vous aimez les romans policiers addictifs et fichtrement bien menés !
Date de lecture : 19-20 sept. 2022
🎃Lecture prévue dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2022 – Automne rayonnant – “You cannot eat the money”🍁
La série Apocalypse :
- Noir
- Rouge
- Bleu
Infos et Quatrième de couverture
Noir (Apocalypse, tome 1) de Koz.
Edition : Fleuve (Noir) – Parution : 01/04/2021 – 320 pages – ISBN: 9782265154841 – Genre : Policier.
« Au moment où les dix-huit transformateurs alimentant Paris et sa banlieue en électricité explosent simultanément, le noir tombe sur la capitale et ses environs. La nuit est totale, le danger inédit. En quelques heures à peine, les rues sombrent dans le chaos. Les scènes de pillages et de violence se multiplient. La tension monte.
Immédiatement, Hugo Kezer, chef de groupe à la brigade criminelle, prend le commandement de la cellule de crise mise en place pour répondre à l’urgence de la situation. Il doit avant tout comprendre qui se cache derrière cet acte criminel, cette organisation aussi élaborée. Et les raisons pour lesquelles ce black-out a été si minutieusement orchestré.
Une course contre la montre s’engage alors pour Kezer, d’autant plus éprouvante que les menaces sont nombreuses et pourraient bien mettre en danger celles et ceux qu’il aime… »
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Je ne connaissais pas du tout, mais le petit côté cinématographique que tu indiques n’est pas pour me déplaire ! Et l’idée que la noirceur de l’homme ressorte avec l’obscurité me rappelle les films American Nightmare, où tous les crimes sont autorisés pendant toute une nuit, même si ce n’est pas tout à fait le même thème ici. Mais c’est vrai que l’homme est très dépendant de ses propres innovations, du numérique, de l’informatique. Tu as attisée fortement ma curiosité, je le note ! Merci Beaucoup Caroline, je te souhaite une belle soirée. 😊
Merci Ludivine ! Un très bon moment de lecture, qui se dévore. D’ailleurs, j’ai lu « Rouge » en une journée également. Alors si tu aimes les romans addictifs, page-turner, n’hésite pas. 😉
Je ne connaissais pas mais ça a l’air aussi prenant que terrifiant dans la mesure où l’auteur semble pointer avec intelligence la noirceur humaine et notre dépendance au progrès… Je note, d’autant que je trouve la couverture simple mais avec une réelle force d’attraction ! Et puis, comme toi, j’aime les personnages nuancés et les policiers qui sortent des clous.
J’ai trouvé très original que l’auteur aborde ces sujets par le biais d’une enquête policière. J’ai un tout petit peu moins aimé « Rouge », qui m’a paru beaucoup moins réaliste. Dans « Noir », tout me semblait très crédible, d’où mon presque coup de coeur.
L’intrigue est très originale et ce qui doit la rendre addictive, c’est la probabilité que cela puisse arriver dans notre vie!!
Oui, et c’est justement ce qui m’intéresse beaucoup dans cette série apocalyptique. J’ai hâte de commencer Rouge.
Merci Caroline pour cette découverte qui me semble énorme, C’est un sujet sur lequel je me suis déjà interrogée : une éruption solaire un peu plus forte et tous nos circuits électriques sautent. Qu’est-ce qui prévaudra alors ? La solidarité ou la bestialité ? Et j’ai peur de la réponse
Je lirai ce roman grâce à toi !
Avec plaisir Hedwige ! J’étais très intriguée par toutes les chroniques que je lisais à propos des différents romans de cette série. Ce sont des sujets qui m’intéressent aussi beaucoup et finalement, le fait qu’ils soient traités sous fond d’intrigue policière me convient parfaitement. Comme tu l’as lu, j’ai été plus que réjouie par Noir, et j’espère vraiment accrocher autant aux autres. Je viens d’ailleurs de commencer Rouge.