Mes lectures de janvier 2023

Je ne rédige pas toujours de chroniques pour chaque livre lu, mais grâce à cette page, j’ai dans l’idée, malgré tout, de partager brièvement avec vous mes avis de lecture « à chaud ». Quelques lignes, parfois quelques mots, mais qui peuvent s’avérer suffisants pour vous donner ou non l’envie de découvrir un ouvrage. Ce ne sont pas des bilans lecture, et ils ne sont pas non plus destinés à remplacer mes chroniques, que par ailleurs j’adore écrire.

Livres 

1. Tu me manqueras demain (Thorkild Aske, tome 1) de Heine Bakkeid, 453p
2. L’affaire Alaska Sanders (Marcus Goldman, tome 3) de Joël Dicker, 17h22min
3. Labyrinthes (Le manuscrit inachevé, tome 3) de Franck Thilliez, 374p
4. Le chant du silence de Jérôme Loubry, 400p
5. Moana Blues d’Anne-Catherine Blanc, 144p
6. Couleurs de l’incendie (Les enfants du désastre, tome 2) de Pierre Lemaitre, 14h10min
7. Miroir de nos peines (Les enfants du désastre, tome 3) de Pierre Lemaitre, 14h
8. De lune et de sang (tome 1) d’Erin Beaty, 625p
9. Petites dents, grands crocs d’Émilie Guillaumin, 272p
10. Le roi-nu-pieds de François d’Epenoux, 240p

BD

1. Plus ne m’est rien… (Sambre, tome 1) d’Yslaire, 48p
2. Je sais que tu viendras… (Sambre, tome 2) d’Yslaire, 48p
3. Liberté, liberté… (Sambre, tome 3) d’Yslaire, 48p

Livres 

Tu me manqueras demain (Thorkild Aske, tome 1) de Heine Bakkeid (Polar)

Ce que j’en ai pensé : L’atmosphère nordique de ce roman est brillamment retranscrite. Le personnage principal n’est pas des plus attachants mais son passé mystérieux et son attitude contribuent à maintenir le suspense. Une bonne lecture, immersive et oppressante.

L’affaire Alaska Sanders (Marcus Goldman, tome 3) de Joël Dicker (policier)

Ce que j’en ai pensé : Le roman alterne entre passé (1999) et présent (2010). Durant le premiers tiers, l’histoire est centrée sur le meurtre d’Alaska Sanders, à la fin des années 90. Si cette partie est intéressante, j’ai toutefois trouvé que l’histoire peinait à décoller, déviant trop souvent de sa trajectoire pour espérer captiver l’attention. A l’enquête des années 90 s’oppose celle de 2010. A partir de cet instant, ma curiosité a été happée et je me suis impliquée avec intérêt dans ma lecture. Un basculement qui apporte un second souffle au roman, avec une nouvelle enquête, de nouveaux personnages et de nouveaux points de vue. Si je n’ai pas été pleinement séduite par ce roman, notamment en raison d’une plume qui m’a paru froide et distante, j’ai trouvé la seconde moitié plutôt captivante. Lire la chronique.

Labyrinthes (Caleb Traskman, tome 3) de Franck Thilliez (Thriller)

Ce que j’en ai pensé : Ce tome clôt à merveille la trilogie (si c’est bien une trilogie) “Caleb Traskman”. J’ai débuté ma lecture en ayant déjà la clé de l’énigme, mais cela ne m’a pas gênée car j’étais tout de même curieuse des détails, et avec Franck Thilliez, ils sont toujours au point. Aussi, je n’ai pas été déçue et j’ai passé un très bon moment de lecture. Plus l’histoire avançait, plus je trouvais que tout ceci était fichtrement bien trouvé ! Pour tout dire, la nuit encore, mon cerveau travaillait à imbriquer tous les éléments, à remonter le fil du temps, à reconstruire le scenario dans son intégralité. Un très bon roman, qu’il vaut cependant mieux découvrir après les deux premiers, histoire d’apprécier l’ensemble de l’oeuvre dans sa globalité.

Le chant du silence de Jérôme Loubry (Roman noir)

Ce que j’en ai pensé : chronique terminée, à paraître prochainement.

Moana Blues d’Anne-Catherine Blanc (Contemporain)

Ce que j’en ai pensé : J’ai beaucoup aimé ce roman, qui s’apparente davantage à une introspection de la part de son protagoniste, Paulot. Ce monologue intérieur est comme un chemin de croix, qui nous plonge également dans les coutumes et traditions tahitiennes. L’écriture, superbe, authentique, suscite une empathie immédiate. En cette journée de deuil, on suit Paulot qui se laisse porter, un pas après l’autre, vers l’adieu au fils. J’ai visualisé sans peine sa carcasse, le regard lointain, le poids du chagrin sur ses épaules, l’obstruction de sa trachée. Je l’ai imaginé prendre part à cette journée sans y prendre part vraiment, comme envahi par un vague à l’âme, le “Moana Blues”. Un récit que j’ai trouvé aussi captivant qu’émouvant, essentiel et poétique, jamais larmoyant. Lire la chronique.

Couleurs de l’incendie (Les enfants du désastre, tome 2) de Pierre Lemaitre (Historique, Saga familiale)

Ce que j’en ai pensé : Le récit commence par une scène d’ouverture d’une grande force, qui va donner le ton du roman. Suite à cet évènement tragique, la vie de Madeleine va changer du tout au tout. Face à l’adversité, elle va décider de reprendre sa vie en main, quoiqu’il lui en coûte. Une femme plus forte, déterminée, plus présente aussi, qui va enfin se révéler à elle-même pour notre plus grand plaisir. J’ai également beaucoup apprécié les femmes qui gravitent autour de Paul, tant la Gallinato que Vladi, qui amènent une touche de gaité dans cette histoire. Un trio un peu fantasque mais tellement formidable ! Toutefois, on ne peut pas dire que les personnages soient tous très attachants. Il y a là un bel échantillon de la nature humaine, et les hommes n’ont pas le beau rôle ! Concernant la version audio, l’interprétation de Pierre Lemaitre nous plonge, dès les premiers mots, au coeur de l’histoire. J’ai été emportée par sa voix et la justesse de sa narration. Un écrivain qui brille autant par sa plume que par son talent de conteur. Un régal ! Lire la chronique.

Miroir de nos peines (Les enfants du désastre, tome 3) de Pierre Lemaitre (Historique, Saga familiale)

Ce que j’en ai pensé : A travers l’histoire de Louise, nous allons faire la rencontre de toute une galerie de personnages hauts en couleur et inoubliables. Pierre Lemaitre nous raconte, toujours avec le même art, toutes ces petites histoires qui se déroulent parallèlement à la grande Histoire. Les forces allemandes s’apprêtent à envahir la France, pourtant, d’après les journaux, la situation n’est pas préoccupante. Ne surtout pas saper le moral des troupes par des nouvelles alarmantes ! Et en cela, notre ami Désiré est un maître en la matière, un as dans sa profession. Enfin sa profession… Un véritable caméléon cet homme-là ! Mais un charisme ! Quant à tous les autres, Raoul, Gabriel, Alice ou Fernand, comment ne pas les aimer ? Dans “Miroir de nos peines”, j’ai retrouvé cette plume énergique et efficace, tellement agréable à lire. L’interprétation formidable de l’auteur dans la version audio a fait de cette lecture un pur moment de bonheur. Je suis enfin prête à partir pour le “Grand Monde”, et toujours en version audio, car il n’y a rien de mieux qu’écouter Pierre Lemaitre raconter ses propres histoires ! Lire la chronique.

De lune et de sang (tome 1) d’Erin Beaty (Fantasy)

Ce que j’en ai pensé : C’est la première fois que je lisais un roman de l’autrice, dont j’ai beaucoup entendu parler pour sa série « La couleur du mensonge ». « De lune et de sang » nous offre une enquête intéressante au sein d’un univers original, à mi-chemin entre soleil et lune. Un univers un peu sombre, bien que dans ce monde les adeptes du soleil soient nombreux, car la majorité du récit se déroule la nuit. Comme diraient certains, « la nuit est sombre et pleine de terreurs », aussi il ne fait pas bon traîner dans les ruelles une fois le soir venu. Surtout lorsqu’on est une femme, prostituée de surcroît. Cela vous rappelle quelque chose ? C’est bien normal, Jacques l’éventreur est une source inépuisable d’inspiration. Mon seul regret concerne les personnages, qui selon moi manquaient un peu de profondeur. Je n’ai tout simplement pas été séduite par leur personnalité, à part peut-être par Juliane, qui est une énigme à elle toute seule. Leur attitude m’a semblé trop factice pour être crédible, et trop prévisible pour me maintenir en haleine. Toutefois, le mystère autour de l’héroïne, de son pouvoir et de son rapport à la lune a tout de même suscité mon intérêt. Une intrigue qui vient s’ajouter à l’enquête en cours et qui nous plonge dans des secrets et des zones d’ombres beaucoup plus captivantes que ses protagonistes. Si j’ai passé un bon moment de lecture, je pense malgré tout que j’en oublierais rapidement les détails.

Petites dents, grands crocs d’Émilie Guillaumin (Thriller psychologique)

Ce que j’en ai pensé : J’ai beaucoup aimé ce thriller psychologique, assez court mais néanmoins efficace. Je me suis laissé guider par l’histoire sans trop savoir où elle allait me mener et j’ai passé un bon moment de lecture. Si je n’ai créé aucun lien avec les personnages, ni même avec la protagoniste, que j’ai trouvé froide, voire légèrement antipathique, cela ne m’a absolument pas gênée. Au contraire, j’ai trouvé que cette distance contribuait à maintenir un certain suspense, un flou autour de la personnalité de Sarah et de la situation générale. En effet, le récit étant de son point de vue et cette dernière n’étant pas vraiment au meilleur de sa forme, on s’interroge régulièrement sur la réalité, ce qui rend l’ensemble captivant à lire. Une bonne surprise, que je vous conseille si vous appréciez les romans psychologiques.

Le roi-nu-pieds de François d’Epenoux (Contemporain)

Ce que j’en ai pensé : “Le roi-nu-pieds”, c’est l’histoire d’un père et de son fils, d’une relation à la communication défectueuse, comme cela arrive souvent entre différentes générations. C’est une histoire qui parle d’amour, filial ou parental c’est selon, de ce que chacun peut apporter à l’autre, car les enfants aussi ont des choses à apprendre aux parents. A travers ces deux figures, celle du fils et celle du père, l’auteur met également en lumière une problématique qui nous concerne tous, l’avenir de la planète. J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman, pour les thèmes qu’il aborde et la façon dont ils sont traités. C’est une histoire qui m’a émue pour des raisons personnelles, parce que l’auteur a posé des mots justes sur des sujets qui me tiennent à coeur. Parce qu’il n’y a pas de malveillance, d’un côté comme de l’autre. Au fil du récit, les préjugés sont habilement déconstruits. J’ai à nouveau été séduite par la plume de l’auteur, que j’avais découverte dans “Les désossés”. Une plume qui convoque facilement l’empathie et m’emporte inévitablement dans son histoire. Lire la chronique.

BD

Plus ne m’est rien… (Sambre, tome 1) d’Yslaire (Fantastique, Saga familiale)

Je sais que tu viendras… (Sambre, tome 2) d’Yslaire (Fantastique, Saga familiale)

Liberté, liberté… (Sambre, tome 3) d’Yslaire (Fantastique, Saga familiale)