La crue de Amy Hassinger

Avis – La crue de Amy Hassinger

La crue de Amy Hassinger

Contemporain

« Le mode de vie de Mamie semblait mieux accordé au pouls de la terre que l’existence à laquelle Rachel s’était habituée. Elle sentait ce pouls battre ici même à la Ferme, elle désirait suivre son rythme vital, ne jamais le lâcher. »

Rachel mène une vie parfaite et sans surprise avec son mari, son bébé, sa belle maison et sa carrière universitaire. Mais, baby blues ou dépression, Rachel est au bord de la rupture et menace à tout moment de s’effondrer. Elle décide alors, en pleine nuit, de se rendre à la Ferme, chez sa grand-mère malade.

La Ferme. Pourquoi s’est-elle éloignée de cet endroit qu’elle aime tant ? De cette nature si majestueuse ? De sa grand-mère Maddy ? Dans le cocon de son enfance, Rachel tente de renouer avec elle-même. Ses émotions font écho au barrage, figure incontournable du lieu. Comme lui, elle est soumise à de fortes pressions et menace de céder. Comme lui, elle doit trouver son équilibre au risque de se noyer.

Avec La crue, Amy Hassinger nous entraîne habilement dans une réflexion sur l’écologie et sur la relation de l’Homme avec la nature. L’édition Rue de l’échiquier est magnifique et rend merveilleusement hommage à la beauté du roman.

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Infos
Editeur : Rue de l’échiquier
Parution : 25/04/2019
480 pages
ISBN : 9782374251301
Quatrième de couverture
« Lassée de son mari, Rachel Clayborne, trente-deux ans, fuit l’Illinois en pleine nuit avec son bébé, pour rejoindre le seul endroit qu’elle considère comme un refuge possible : la ferme de sa grand-mère, Maddy, dans le Wisconsin. Mais cette dernière, mourante, veut léguer la maison à son auxiliaire de vie, Diane Bishop, membre de la tribu amérindienne des Ojibwés, expropriée de sa terre par un barrage dont la construction a été imposée par… la famille Clayborne. Bouleversée par la beauté saisissante du lieu et ses retrouvailles avec son premier amour, Rachel est emportée dans un tourbillon existentiel : doit-elle se battre pour garder la maison de son enfance ? Ou la restituer aux Bishop par souci de justice, comme l’y incitent ses valeurs et sa morale ?Saga familiale et drame intimiste tissés de magnifiques portraits de femmes, La Crue met en lumière, grâce à une écriture sensible et lyrique, ce que le barrage, symbole de la folie démiurgique de l’Homme, a détruit : une nature somptueuse et le mode de vie ojibwé. Parmi le chaos des sentiments et des vies décrites, le roman donne ainsi à entendre la voix d’une rivière qui retrouve son cours. Et c’est peut-être là que réside le vrai sujet : inviter le lecteur à se demander ce que c’est d’être rivière dans la sinuosité de son cours comme dans la violence de ses débordements. Une rivière que Rachel a peut-être suivi et entendu grossir jusqu’à, elle aussi, sortir du cours habituel de sa vie. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent »
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