Mes lectures de mars 2023

Je ne rédige pas toujours de chroniques pour chaque livre lu, mais grâce à cette page, j’ai dans l’idée, malgré tout, de partager brièvement avec vous mes avis de lecture « à chaud ». Quelques lignes, parfois quelques mots, mais qui peuvent s’avérer suffisants pour vous donner ou non l’envie de découvrir un ouvrage. Ce ne sont pas des bilans lecture, et ils ne sont pas non plus destinés à remplacer mes chroniques, que par ailleurs j’adore écrire.

Sommaire :

Livres

1. La lisière de Niko Tackian, 350p
2. Notre part de nuit de Mariana Enriquez, 27h43min
3. Ce qui est enfoui de Julien Freu, 10h28min
4. La chambre des merveilles de Julien Sandrel, 5h13min
5. Rendez-vous avec la menace (Les détectives du Yorkshire, tome 7) de Julia Chapman, 360p
6. Pourquoi tu pleures ? d’Amélie Antoine, 282p
7. Le carré des indigents (Inspecteur Schneider, tome 4) d’Hugues Pagan, 13h22min
8. Un abri de fortune (Capucine & Adrien, tome 2) d’Agnès Ledig, 7h53min
9. Proies d’Andrée A. Michaud, 336p

Bds, romans graphiques

1. Le droit du sol d’Étienne Davodeau, 216p
2. Mademoiselle Baudelaire d’Yslaire, 160p

Livres

La lisière de Niko Tackian (Thriller)

Ce que j’en ai pensé : Avec La lisière, j’ai retrouvé cette ambiance particulière que j’apprécie dans certains romans de l’auteur (Quelque-part avant l’enfer, La nuit n’est jamais complète ou même Solitudes), à mi-chemin entre rêve et réalité. Comme chaque fois, il y a quelque chose d’éminemment visuel dans la plume de Niko Tackian, ce qui nous plonge instantanément dans l’histoire. Dans cette intrigue, rien n’est superflu, tout est essentiel. L’enquête nous ramène aux codes premiers du roman policier, mais avec cette pointe d’originalité fantastico-onirique qui en fait un thriller véritablement addictif et captivant. Lire la chronique.

Notre part de nuit de Mariana Enriquez (Horreur)

Ressenti avant chronique : Cette seconde lecture a été plus que bénéfique. Même si certains passages, toujours les mêmes, m’ont passablement ennuyée (globalement ceux racontés par Rosario), j’ai beaucoup aimé ce livre. J’ai aimé les différentes parties, traverser les années, apprendre les faits marquants de l’histoire d’un pays. J’ai aimé les protagonistes, pas tous, mais Juan, Luis, Gaspar et ses amis. J’ai aimé ressentir des émotions intenses. La violence m’a parfois gênée, parce que couplée à l’horreur, au fantastique et au sexe, elle est gore, éprouvante et poisseuse. Certaines scènes sont douloureuses à lire, à imaginer, et en version audio, cette sensation a été décuplée. Parce qu’écouter cette histoire, c’est être en symbiose avec ce qui s’y passe. Je m’arrête là car ce roman sera chroniqué, mais je peux vous affirmer que, plus d’un an après ma première lecture, je n’avais quasiment rien oublier des détails. C’est dire si ce roman est puissant. Lire la chronique.

Ce qui est enfoui de Julien Freu (Fantastique)

Ce que j’en ai pensé :« Ce qui est enfoui » m’a captivée du début à la fin, et ce n’était pas chose aisée sachant que je venais tout juste de terminer « Notre part de nuit ». Ce roman très référencé fait la part belle aux années 90. Une histoire fantastique, une intrigue palpitante, un gendarme héroïque, d’autres types qui le sont un peu moins et des gosses géniaux. Bref, un bon cocktail en somme. Au premier abord il s’agit d’une intrigue policière avec disparitions inexpliquées d’enfants. On va suivre un groupe d’adolescents, une fille, trois garçons, et (re)plonger dans toute une époque, ses groupes de musique, ses jeux de rôle, le collège et ses codes. J’ai beaucoup aimé la part fantastique, le mystérieux homme qui marche, l’étrange société, le fantôme. J’ai écouté le livre la nuit (oui, je faisais une insomnie) et j’ai parfois eu la chair de poule. Il faut dire que les histoires de fantômes ne me rendent jamais très courageuse. Une scène en particulier m’a bien fait flipper. De plus, j’ai trouvé la fin très bien trouvée.

La chambre des merveilles de Julien Sandrel (Contemporain)

Rendez-vous avec la menace (Les détectives du Yorkshire, tome 7) de Julia Chapman (Policier, Cozy Mystery)

Ce que j’en ai pensé : Encore un très bon moment passé en compagnie des habitants de Bruncliffe. Cette histoire se déroule  immédiatement après la fin du tome 6, et nous retrouvons les protagonistes dans la même situation que lorsque nous les avons quittés. L’enquête sur Samson est sur le point de trouver son point final et c’est une forme de soulagement, après plusieurs mois d’attente. J’ai retrouvé avec plaisir tous les personnages, unis envers et contre tout. Cette solidarité m’a fait sourire, me rappelant pourquoi j’aime tant lire de la fiction. Je ne vais pas vous redire pourquoi j’adore cette série, mais par contre, je vais la conseiller à nouveau à tous ceux qui aimeraient découvrir le genre du Cozy Mystery.

Pourquoi tu pleures ? d’Amélie Antoine (Thriller)

Le carré des indigents (Inspecteur Schneider, tome 4) d’Hugues Pagan (Polar)

Ce que j’en ai pensé : J’avais un peu d’appréhension concernant ce roman policier. Peur d’y trouver un p’tit côté vieillot, mais finalement, pas du tout. J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, et surtout son protagoniste, Schneider. Le genre de personnalité que j’adore, qui ne parle pas pour ne rien dire. Un taiseux, avec des convictions et un sens moral, calme (enfin, il faut se méfier quand même) et réfléchi. Le genre de flic comme j’aime, très charismatique, que Cyril Romoli incarne à la perfection. Il m’a rappelé parfois un autre de mes chouchous, Kurt Wallander (Henning Mankell). J’ai aussi beaucoup aimé l’ambiance, style polar noir comme on en faisait avant, et en ce sens, la couverture du livre est bien choisie. Et puis surtout, j’ai trouvé ce livre bien différent de tous ces romans policiers qui fonctionnent toujours selon le même schéma, à tel point qu’on pourrait presque les transposer. Ici, il y a autre chose, un petit plus qui rend l’ensemble vivant, presque réaliste. Une authenticité qui m’a surprise et emballée. Lire la chronique.

Un abri de fortune (Capucine & Adrien, tome 2) d’Agnès Ledig (Contemporain)

Proies d’Andrée A. Michaud (Thriller)

Ce que j’en ai pensé : Tout comme dans Bondrée, la nature en toile de fond, et la forêt particulièrement, est à la fois magnifique et hostile, source de sérénité autant que d’angoisse. L’autrice est vraiment très douée pour installer l’ambiance et le décor. Dans la forêt, nous assistons successivement à des scènes véritablement angoissantes, avant d’être ramenés au sein du village, qui pendant ce temps-là prépare des festivités. Deux moments, deux ambiances, qui mettent nos nerfs à vif, alors qu’on voudrait crier à tous ces habitants qu’il se passe quelque chose. Mais ce sont là seulement les prémices de l’intrigue, car le roman ne repose pas uniquement sur ces trois jours de camping, l’autrice nous emmène plus loin, aux prises avec la folie. Je suis une nouvelle fois conquise par la plume de l’autrice, par la profondeur psychologique de ses personnages et sa façon de dépeindre l’ambiance. Un thriller haletant et oppressant ! Lire la chronique.

Bds, romans graphiques

Le droit du sol d’Étienne Davodeau (récit, écologie)

Mademoiselle Baudelaire d’Yslaire, 160p (BD historique)