Adam Jacuri, expert psychiatre, s’apprête à prendre sa retraite, après des années passées au service de la Cour d’appel de Lyon. Hélas, ses projets vont se trouver contrariés dès lors qu’il va soupçonner l’un de ses anciens patients d’être à l’origine de disparitions inquiétantes.

« Mémoires d’un expert psychiatre » est un thriller psychologique obsédant et machiavélique, qui m’a fait passer un bon moment de lecture. J’ai été saisie par l’ambiance noire de ce roman, et le sentiment de trouble qu’il provoque. C’était mon premier livre de l’autrice et sans doute pas le dernier.

« Un cri dans le désert » est un thriller psychologique brillamment tortueux et déchirant, qui m’a bouleversée. J’y ai retrouvé des procédés similaires à « La dernière maison avant les bois » concernant l’intrigue, et une ambiance tout à fait dérangeante qui m’a séduite. Je regrette cependant d’y avoir décelé quelques longueurs, le sentiment parfois de tourner en rond, raison pour laquelle cette lecture n’a pas été un coup de coeur. Lire la chronique.

« Il s’agit de vieilles croyances populaires mais il n’y a plus guère que quelques citoyens d’origine pour y croire »

Une histoire de vampires ? Il ne m’en fallait pas plus pour être irrémédiablement attirée par cette lecture.

Pour cette septième enquête, notre commissaire aux morts étranges et le moine hérétique sont de retour à Venise. Il faut dire que leurs précédentes (més)aventures parisiennes ne leur ont pas laissé le choix. J’ai été contente de retrouver notre jeune comédienne Violetta, qui a pris Guillaume pour père avec un attachement inconditionnel et une loyauté sans faille.

Comme toujours, j’ai apprécié les références historiques à la ville de Venise, à ses origines, au rôle de ses inquisiteurs, et au carnaval. On navigue entre la Sérénissime et ses îles, Burano, Murano, Torcello, et c’est très agréable.

Une histoire avec une pointe de surnaturel, même si on sait qu’avec le commissaire aux morts étranges et son père, il y aura toujours une explication rationnelle. Mais l’important n’est-il pas que les gens soient persuadés d’être des oiseaux de nuit aux canines pointues ?

« Ce qui vous manque le plus cruellement, Guillaume, c’est la foi. Le pouvoir de croire sans voir. », voilà qui dit tout de l’exquise personnalité du moine !

Ennemis masqués, patriciens retors, spadassins mercenaires, notre duo aura fort à faire pour démêler cette histoire et rester en vie.

J’avais repéré ce livre dans sa version audio, puis je suis tombée sur la magnifique édition papier de chez J’ai Lu, et j’ai craqué. J’en ai profité pour faire une lecture immersive papier/audio, une expérience que je pratique trop rarement mais que j’apprécie beaucoup, notamment en fin de journée.

Depuis le décès de sa femme, Abe ne trouve du réconfort que dans la pêche, plaisir solitaire et silencieux qui l’apaise quand la douleur l’oppresse. Lorsque son jeune collègue Dan perd sa femme et ses bébés dans un tragique accident, il décide de lui tendre la main en tentant de partager avec lui la pratique de la pêche. Qui sait, cela aura peut-être le même effet bénéfique sur lui ! Jusqu’au jour où Dan l’incite à pêcher à Dutchman’s Creek, un ruisseau entouré d’un folklore étrange, où les frontières entre réel et imaginaire s’estompent pour mieux se confondre, transformant les rêves les plus doux en horribles cauchemars.

The fisherman est le genre de roman dont l’intérêt réside principalement dans l’ambiance et dans une mise en place lente, qui capture patiemment le lecteur dans ses filets. Ce n’est pas tellement une histoire qui se dévore, mais dans laquelle il faut pénétrer tout entier, jusqu’à se perdre dans son décor, ressentir la peur vous nouer les tripes. Mais attention, revenir dans la réalité ne se fera peut-être pas sans dommages.

Je suis heureuse d’avoir découvert ce célèbre roman de la littérature horrifique, même si je m’attendais à éprouver davantage de frayeur.

Une lecture très intéressante. Je connaissais deux trois choses sur les méthodes psychiatriques au début du XX siècle, sur la lobotomie et son origine, mais y plonger plus en détail m’a serré le ventre. J’ai relevé plein de phrases, de passages, mais je vais laisser décanter tout ça avant d’en parler dans une chronique.

« La lobotomie se situe dans une zone grise entre la réparation et la punition de comportements qui, dans tous les cas, incommodent une société patriarcale et traditionnelle. Car il n’est pas rare, en effet, que la lobotomie fasse figure de châtiment. »

« –Alors, quand tu me dis que, dans ta pratique de la psy, tu fais une place au silence, ça me met la puce à l’oreille…
–Oui. Au secret. Dans le traumatisme, il y a une grande part de réaction. En allant forcer la parole, on risque de détruire plus que de soigner. L’oubli est là pour quelque chose. La temporalité du silence, du secret, est majeure. »

Hot Springs Drive, si vous vous demandez, c’est le nom du lieu du drame, celui où tout se joue. Les amitiés, les amours, et ce désir violent, indomptable. J’ai beaucoup aimé cette multiplicité des points de vue, qui dissèque les pensées jusqu’à comprendre l’origine du drame. Une histoire qui s’étend sur plusieurs années, de l’avant à l’après.

Au départ, ce livre m’a surprise car je ne m’attendais pas à un sujet si dramatique, étant donné le style de la couverture. C’est le genre de roman un peu inclassable, noir et profond, et en même temps, avec un côté brut, à vif, qui colle à la peau des protagonistes. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé l’écriture et le style de l’autrice, que je découvrais pour la première fois. Lire la chronique.

J’avais envie d’une lecture d’été, qui respire l’été. Et quoi de mieux qu’un roman intitulé « Un été 79 » ?! Ce livre, c’était tout ce à quoi je m’attendais et ce que j’espérais avant de commencer ma lecture.

C’est l’histoire de souvenirs, ceux d’une famille de classe moyenne, durant l’été 79. Michel est cadre à la SNCF, Andrée est enseignante et directrice d’une école. Pascal, l’aîné, plein d’assurance et de charme, semble s’en sortir plutôt bien. Philippe, encore lycéen, est plus discret, surtout en présence de son frère. Ces vacances dans les Alpes, loin de leur vie quotidienne, seront le point de départ d’une nouvelle existence, de ces bifurcations qu’on prend parfois dans la vie et qui nous amènent sur un tout autre chemin.

Un roman à travers lequel on découvre la société de ces années-là, les cendres éparses de mai 68, mais aussi les questionnements qui habitent les personnages – sur le couple, la place de la femme, la fratrie, etc. C’est aussi l’esprit des villages de vacances, avec le groupe des parents et celui des adolescents, les rencontres qui marquent et la chaleur du Dance Floor, le soir.

Le genre de roman avec un côté social et une nostalgie douce-amère. Simplement ça, ni plus ni moins, et c’est tout ce que j’aime.

Joy et Stan Delaney, un couple de retraités unis, mènent une vie paisible et sans histoires, entourée de leur quatre enfants. Tout bascule lorsque Joy disparaît mystérieusement, le jour de la Saint-Valentin. Alors que son vélo est retrouvé abandonné, son mari est soupçonné du pire. Au fil des pages, l’enquête policière va révéler son lot de petits secrets familiaux, de tensions inattendues, mais surtout conduire tous les protagonistes à reconsidérer leur liens sous un nouveau jour.

À travers cette histoire de disparition, Liane Moriarty explore différentes thématiques, notamment les relations intra-familiales. Ce n’est pas le meilleur que j’ai lu de cette autrice, car je lui ai trouvé quelques longueurs. Malgré tout, c’était une lecture agréable avec des personnages attachants.

Qui dit été, dit Jane Harper. C’est un petit rituel que j’ai depuis plusieurs années. Avec « Lost Man », j’ai encore une fois passé un excellent moment de lecture. Jane Harper n’a pas son pareil pour dépeindre les décors et l’atmosphère de ses romans. On est littéralement accablés par la chaleur infernale, les sinus encombrés par la poussière de cette terre sèche et aride. Avec cette autrice, on n’est jamais vraiment dans un suspense haletant et sous tension. Non, c’est plutôt un suspense maîtrisé, un rythme lent – normal, avec cette chaleur, mieux vaut éviter de trop s’agiter. Quelque chose qui t’oppresse petit à petit, qui t’angoisse de manière subtile, et qui te maintient en haleine jusqu’à la dernière page. Lire la chronique.

Kate, Rowan, Izzy et Jennifer sont meilleures amies depuis vingt ans, et comme chaque été, elles essaient de se retrouver le temps de quelques jours. Cette année, elles ont choisi le Sud de la France comme destination, et petite nouveauté, elles viendront accompagnées de leur famille respective. Une semaine de rêve s’annonce, avec en prime une villa dans un décor idyllique ! Mais la situation va tourner au cauchemar pour Kate, lorsqu’elle découvre que son mari la trompe, et avec l’une de ses meilleures amies. Reste désormais à savoir laquelle.

Au fil des jours, on s’aperçoit que les secrets de ce petit groupe sont nombreux et bien gardés, et la tension monte crescendo.

Malgré quelques ficelles déjà vues ailleurs, l’ensemble fonctionne plutôt bien et on se laisse prendre par l’histoire. J’ai passé un bon moment avec ce thriller, idéal pour l’été !

C’est sur une note un peu terne que j’ai terminé ce mois de juin, avec un livre qui se trouvait dans ma bibliothèque depuis un bail.

Après une première partie qui m’a plutôt emballée, je me suis vraiment lassée de la suite. J’ai trouvé les dialogues peu naturels, les questions concernant la religion vraiment agaçantes, quant aux personnages, leur comportement m’a semblé très attendu, presque stéréotypé. C’est dommage car j’aime beaucoup le sujet des Templiers. Il faut dire qu’il y a matière à faire un thriller ésotérique.

C’est une lecture qui ne m’a pas emportée, mais ça arrive.