En quelques lignes – Le p’tit avis du mercredi
Les nuits que l’on choisit d’Élise Costa
Témoignage
Date de lecture : 26 oct. 2024
« Mais je peux vous promettre, en revanche, que le crime n’est pas la raison d’être de ce livre. Le crime n’est qu’un prétexte. J’espère qu’en le refermant vous en saurez plus sur l’humanité et l’inhumanité en chacun de nous. »
Devenue chroniqueuse judiciaire pour le magazine Slate et Arte Radio, Élise Costa va parcourir les tribunaux de France pour assister aux audiences d’affaires criminelles. Elle ne cherche pas à faire dans le sensationnalisme, mais s’attache plutôt à relater la vérité de tous ces gens, coupables comme victimes, et les circonstances qui les ont poussés à ces actes criminels. Elle rencontre des proches et leur donne la parole, parfois des années plus tard, car le temps est nécessaire pour surmonter la peine et la colère.
J’ai aimé la façon dont elle parle de ces affaires, de manière très humaine et respectueuse. Loin d’être dans le voyeurisme, elle m’a séduite par sa démarche. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas tant l’acte en lui-même, mais plutôt les personnes et l’histoire derrière les actes.
J’ai également apprécié la construction du livre, qui n’est pas linéaire ni tout à fait chronologique. Elle peut revenir plusieurs fois sur une même affaire, apportant de nouveaux éléments clés, en fonction de son expérience, de ses discussions avec des confrères ou consoeurs etc. J’ai trouvé passionnant sa façon de réfléchir, d’écouter avec tant d’attention ces audiences qu’elle remarque elle-même certains points, fait certains liens, tout en restant pourtant à sa place de chroniqueuse.
Les nuits que l’on choisit est un livre que j’ai trouvé très intéressant, à la fois passionnant et plein d’humanité. Moi qui ne suis pas amatrice de faits réels criminels et qui m’intéresse rarement aux rubriques faits-divers, j’ai eu très envie de découvrir les chroniques d’Élise Costa.
Fenêtre sur cour, le podcast d’Élise Costa sur Arte Radio
Infos & Quatrième de couverture
Les nuits que l’on choisit d’Élise Costa
Éditeur : Marchialy – Parution : 22/02/2023 – 224 pages – ISBN: 9782381340395.
Également disponible : 🎧 En audio chez Audiolib, 2024 ; 📕 En poche chez Folio, 2024.
Tous les chroniqueurs judiciaires se sont déjà vu poser cette question : « Comment fais-tu pour dormir la nuit ? » Ce livre est une réponse. Quand la journaliste Élise Costa décide d’écrire sur le crime, son quotidien en est bouleversé. Sillonnant les palais de justice à travers la France, elle suit les affaires criminelles les plus médiatiques – la joggeuse de Bouloc, Troadec, Nordahl Lelandais – et celles qui font couler moins d’encre. Pour s’approcher à son tour de la vérité, elle s’attarde sur les détails et explore les rouages d’une justice aussi implacable que fascinante. Mais alors, avec la nuit vient le doute.
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Je me souviens l’avoir lu en 2023 et avoir adoré cette lecture, elle m’a même sauvé d’une panne parce que j’ai trouvé son style et sa vision très intelligente et remplie d’humanisme.
Je suis tout à fait d’accord avec toi !
Un livre qui me tente beaucoup et qui va rejoindre ma wish list ! En plus, j’aime beaucoup la couverture. Merci pour ton retour dessus.
Il est court, facile à lire et captivant !
Un coup de coeur ici aussi ! 😉
Je comprends, c’est une lecture très chouette !
Je ne connais pas, mais en audio il devrait beaucoup me plaire, surtout pour son côté humain. Bonne semaine
Oui, j’imagine qu’en audio il se laisse écouter très aisément !
Comme Sandrine, je suis une passionnée des faits divers ! Dès fois, je m’en culpabilise d’ailleurs … Mais j’ai beaucoup aimé ce titre, le point de vue de la chroniqueuse permet la distance et l’empathie en même temps ! Un exercice d’équilibre dont on sent la fragilité et c’est ce qui rend le texte passionnant.
Je suis bien d’accord et c’est ce qui m’a décidé à découvrir son podcast.
Je trouve la couverture très jolie, alors je ne m’attendais pas à ce genre de texte. L’auteure semble apporter beaucoup d’humanité à ces faits divers, ce qui ne doit pas être toujours facile quand on est régulièrement confronté aux crimes. Merci pour cette chronique Caroline 🙂
J’aime aussi beaucoup cette couverture, très différente de la version poche. Au début, je ne savais pas trop de quoi parlait le livre, avec ce titre poétique et cette jolie couverture, je m’attendais à autre chose. C’est en regardant une chronique vidéo que j’ai compris le sujet et ça m’a emballée, alors que d’habitude, je fuis els rubriques faits-divers. Franchement, c’est un livre à découvrir !
C’est d’autant plus intriguant si toi aussi tu t’attendais à autre chose et que, même en fuyant généralement ce sujet, tu as été satisfaite de cette lecture 🙂
J’aime beaucoup le titre et le fait que l’autrice ne tombe jamais dans le voyeurisme contrairement à un bon nombre de journaux me donne envie de sauter le pas.
Oui, à sauter sans hésiter ! D’autant que si je me souviens bien, il existe une version audio lue par l’autrice, ce qui doit être encore plus immersif !
Version audio, c’est pour moi 🙂
Je l’ai trouvé passionnant également pour les raisons que tu évoques. C’est avec ce même point de vue bienveillant posé tant sur les accusés que sur les victimes, qu’Elise Costa anime un podcast sur Arte Radio « Fenêtre sur cour » dans lequel elle revient sur ses impressions lors de procès en cour d’assises. Cela peut peut-être t’intéresser.
Oui, j’ai vu ça et je comptais prendre le temps d’écouter quelques épisodes.
Comme toi je ne m’intéresse aucunement aux faits divers criminels mais la façon dont cette chroniqueuse s’intéresse aux personnes plutôt qu’aux drames me tente énormément. Merci Caroline, tu sais combien j’aime tes retours !!
Merci Hedwige ! C’est franchement un livre très intéressant et captivant par bien des aspects. Je te le conseille, même si, comme moi, tu n’apprécies pas forcément de lire les faits-divers.
Je m’intéresse aux faits divers, à la façon dont ils sont racontés et ce livre m’a donc beaucoup intéressée. Comme toi, j’ai aimé l’attention qu’Elise Costa porte aux gens, avec bienveillance et humanité.
Je compte découvrir son podcast, car s’il est aussi intéressant que son livre, c’est prometteur !