Chronique en quelques lignes
Boccanera de Michèle Pedinielli
Policier
Diou Boccanera, tome 1
Date de lecture : 4 juil. 2025
« Sur le côté de l’une des portes en mauvais état de la place Saint-François, une petite plaque annonce : Ghjulia Boccanera enquête. Au singulier, comme dans « Et qu’est-ce qu’elle fait Ghjulia, en ce moment ? Ben, elle enquête. » »
Détective privée installée dans le Vieux-Nice, Ghjulia Boccanera reçoit la visite d’un jeune homme lui demandant d’enquêter sur la mort de son compagnon. S’il se tourne vers elle, c’est parce que la police a tiré des conclusions hâtives, fondées davantage sur des préjugés homophobes que sur des faits. Selon lui, il y a anguille sous roche, et il avait probablement raison, car il est assassiné peu de temps après avoir parlé à Ghjulia.
Découvert sur le blog Collectif Polar, je me suis régalée avec ce roman et surtout sa génialissime protagoniste cinquantenaire, « chaussée de Doc Martens huit trous », Ghjulia Boccanera, alias Diou. Diou parce que Dioulia – oui, il fallait que je vous explique le pourquoi du surnom.
Pas étonnant que le roman porte son nom, elle fait toute la saveur de ce tome d’introduction et pour une première rencontre, c’est une réussite. J’ai totalement adhéré à son humour, à ses expressions du sud, à son naturel. En plus, elle aime lire les enquêtes de Longmire, mon shérif chouchou du Wyoming ! Que demander de plus !?
J’ai adoré l’ambiance de la ville de Nice vue par Diou, les personnalités qu’on y croise, et cet esprit d’entraide qui règne autour d’elle, notamment dans son immeuble. J’apprécie le fait que, malgré la noirceur existante, l’on puisse compter sur son prochain, alors même qu’on ne l’aurait peut-être pas soupçonné au premier abord. Ça met du baume au coeur.
« Tu as beau essayer de ne pas suivre le flot des idées reçues et de sortir du cadre… tu as du mal à imaginer qu’une jeune femme syrienne, auxiliaire de vie pour personnes âgées (c’est le terme officiel) depuis que tu la connais, a pu être autre chose dans sa vie passée. Autre chose qu’une gentille aide à domicile particulièrement efficace. Et sûrement terriblement malheureuse de ne plus pouvoir exercer son vrai métier, celui pour lequel elle s’était formée et dans lequel elle avait fondé ses espoirs de vie. »
L’autrice aborde des thématiques importantes, je pense, entre autres, à ce couple de réfugiés syriens, ingénieurs dans leur pays, et qui ont dû abandonner tous leurs rêves et leurs espoirs pour sauver leur vie. Et puis, il y a le sujet de l’homophobie, qui règne chez certains esprits tordus et dangereux.
Pour conclure, j’ai eu un vrai coup de coeur pour le personnage de Diou, et si l’intrigue avait été un peu plus corsée, j’aurais eu un coup de coeur pour ce livre. J’ai déjà hâte de la retrouver dans ses prochaines enquêtes et je sens qu’elle est bien partie pour figurer dans mon palmarès d’enquêteurs favoris, aux côtés d’Adamsberg et de Longmire.
« Dans les films, la scène de cul improvisée se passe en général plutôt bien : les corps se cherchent, s’emmêlent, la fille (caméra en permanence braquée sur elle) se débarrasse de ses escarpins d’un léger coup de pied et le reste glisse avec. Le truc, c’est que la Doc huit trous, ça se lace avec précision et que ça se délace de même. Ça prend des plombes à enlever. »
Infos & Quatrième de couverture
Diou Boccanera, tome 1 : Boccanera de Michèle Pedinielli
Éditeur : Éditions de l’Aube – Parution : 01/02/2018 – 215 pages – ISBN: 9782815927253.
Également disponible : 📕 En poche chez Éditions de l’Aube, 2021.
Si l’on en croit le reste de l’Hexagone, à Nice il y a le soleil, la mer, des touristes, des vieux et des fachos. Mais pas que. Il y a aussi Ghjulia – Diou – Boccanera, quinqua sans enfant et avec colocataire, buveuse de café et insomniaque. Détective privée en Doc Martens. Un homme à la gueule d’ange lui demande d’enquêter sur la mort de son compagnon, avant d’être lui-même assassiné. Diou va sillonner la ville pour retrouver le coupable. Une ville en chantier où des drapeaux arc-en-ciel flottent fièrement alors que la solidarité envers les étrangers s’exerce en milieu hostile… Au milieu de ce western sudiste, Diou peut compter sur un voisin bricoleur, un shérif inspecteur du travail, et surtout une bonne dose d’inconscience face au danger.
Un premier polar décapant et mené de main de maître.
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Une détective privée que tu me donnes très envie de découvrir !
Aie, il est plus que temps que je lise les deux premiers volumes de la saga de Diou, moi ! Parce que j’ai commencé en plein millieu… :p
Ce livre est dans ma pal depuis un moment, tu me donnes envie de la sortir. Bon dimanche
Il est dans ma pal depuis un moment tu me donnes envie de le sortir. Bon dimanche